LITTÉRATURE

L’enfant qui décida de suivre son père à Auschwitz – Jeremy Dronfield

21 octobre 2021

Cela fait plusieurs mois que ce livre est reçu et terminé, pourtant je ne trouvais toujours pas le temps de me poser pour écrire cette chronique. Autant te dire que le sujet, sensible, retourne pas mal durant la lecture et il faut savoir trouver les mots justes pour en parler à sa juste valeur.

La plupart des romans portant sur l’Histoire notamment la tragédie de la Seconde Guerre Mondiale ainsi que la déportation, m’ont toujours interpellés. Cependant, ceux que j’ai lu par le passé, étaient des témoignages et non des fictions tirés d’histoires vraies. Ne t’inquiète pas, je te publierai prochainement (je l’espère) ma chronique du témoignage de Ginette Kolinka que j’ai écouté en livre audio sur l’application Audible by Amazon.

 

Dans l’enfer des camps, l’amour est le seul espoir

Un jour de 1939, les nazis font irruption au domicile de Gustav. Parce qu’il est Juif, il est déporté à Buchenwald avec son fils Fritz. Là, débute une épreuve inimaginable : la faim, le froid, les humiliations et la violence deviennent leur seul horizon.

Puis, on annonce à Gustav qu’il est transféré à Auschwitz. Tous les déportés savent que c’est un aller sans retour, un nom qui résonne comme une condamnation à mort. Malgré tout, Fritz refuse de quitter son père et demande à partir avec lui.

Dans ce camp où l’humanité et l’espoir n’ont pas leur place, une seule chose préserve Gustav et Fritz : l’amour entre un père et son fils. Un amour infini, plus fort que l’horreur du monde.

Basé sur le journal secret tenu par Gustav pendant sa captivité, ce livre raconte leur incroyable histoire. Un récit de courage et de survie au cœur de l’enfer.


L’auteur, de part ses recherches, a vraiment su retranscrire la souffrance ainsi que les émotions vécues par cette famille. Le livre est découpé en plusieurs parties distinctes afin de comprendre tout le chemin parcouru par cette famille et notamment par Gustav et son fils.

J’ai eu beaucoup de mal avec la violence dans les premières parties du livre où la violence règne. Il faut savoir s’accrocher pour continuer à découvrir l’histoire de Gustav et de Fritz. Dès la seconde partie, l’auteur nous parle de la vie dans le camp de Buchenwald, premier camp où ce père et son fils sont déportés. Puis pour la troisième, elle se passe au cœur des entrailles d’Auschwitz, alors que la dernière partie traite de l’après déportation. Comment la famille a pu survivre à tous cela ?

En tant que lectrice, c’est difficile de te donner un avis  par « j’ai apprécié ces moments-là, etc. », car dans ce genre de livre, on a mal pour les personnes qui ont vécu cet enfer. Puis, tu te questionnes : « est-ce que moi, j’aurais pu survivre à tout ça ? ». Je sais que c’est bizarre de penser de cette manière-là, mais tous les livres portant sur la Grande Histoire font leur travail du « Devoir de Mémoire », afin de garder une trace du passé pour ne plus qu’il se reproduise. Ce qui est également le cas de tous les témoignages publiés.

Pour cet ouvrage, j’ai vraiment apprécié le travail de recherches de l’auteur qui donne vraiment des détails. Pour les intéressés, ce dernier à laisser ses sources à la fin du livre comprenant une bonne trentaine de pages. Tu ne peux point dire que l’auteur a « romancé » l’histoire de Gustav et de son fils, ce n’est pas du tout le cas ici. C’est grâce à tous ces détails qui m’ont permis de comprendre certaines choses, notamment sur : le contexte géopolitique, la misère vécue au quotidien dans les camps, toutes les restrictions ainsi que les déportations massives et bien d’autres…

Je ne peux que t’encourager à découvrir cet ouvrage par toi-même, si tu en as le courage ainsi que l’envie. Il est d’une rare émotion qui m’a vraiment émue aux larmes à plusieurs reprises. Cependant, tu vois tout le courage, la force que ces gens-là ont après avoir subi toutes horreurs.

L’enfant qui décida de suivre son père à Auschwitz, Jeremy Dronfield – Ed. City, 432 pages – 20€

Je tiens à remercier l’agence Eric Poupet Presse ainsi que City Edition de ce service presse,
et m’excuse du temps d’écriture et de publication de cette chronique. Mieux vaut tard que jamais ! :p

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