Baptiste Beaulieu est un auteur que j’affectionne beaucoup et ce depuis que j’ai lu « Alors, voilà les 1001 vies des urgences » ainsi que de par son blog. J’ai une tante qui travaille en milieu hospitalier et elle m’en avait dit que du bien. Alors tu te doutes bien que ce nouveau roman je l’ai vite dévorer et je remercie au passage les éditions Mazarine pour me l’avoir gentiment envoyé après toutes les péripéties que nous avons eu pour qu’il soit enfin chez moi.
C’est l’histoire de Jo’, jeune interne en pédiatrie à la personnalité fantasque, à qui tout sourit.
C’est l’histoire de No’, un petit garçon de sept ans attachant et joueur, qui est atteint d’un mal incurable et ne comprend pas pourquoi sa maman ne vient pas plus souvent le voir à l’hôpital.
C’est l’histoire de Maria, une mère secrète, qui disparaît à l’autre bout du monde au lieu de rester au chevet de son fils.
Un matin, dans la chambre de l’enfant, survient un drame qui lie à jamais le destin de ces trois êtres.
Jo’ devra tout quitter pour partir sur les traces de Maria et percer ses mystères.
Inspiré par le choc ressenti lors de la disparition de l’un de ses jeunes patients, l’auteur livre une quête initiatique et poétique, semée de recoins obscurs qui s’illuminent. Un magnifique troisième roman, porté par des personnages profondément humains.
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Baptiste Beaulieu a un don pour retranscrire ce côté médical souvent difficile à aborder et à expliquer dans les romans. Là comme dans ses derniers ouvrages, il dépeint la réalité avec une justesse déconcertante et ne va pas dans des descriptions trop complexe. J’aime quand c’est simple, au moins ça évite de chercher trop longtemps. Dans ce roman, il te raconte ce qu’il a vu durant sa carrière d’urgentiste et qui m’a une fois de plus prise aux tripes. Il relate sous diverses formes ce qui arrive à ce petit garçon que l’auteur a réellement connu.
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« -Je savais que derrière chaque sourire, derrière chaque bonté distribuée, chaque action impulsive, il y a une histoire qu’on ne comprendra jamais. »
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Le roman est divisé en plusieurs parties et les chapitres sont construits de manière à comprendre ce qu’il s’est passé avant. Il y a aussi le décompte des jours, qui te rapproche de plus en plus de la disparition de No’, l’enfant-gris. Atteint d’une maladie, mais dont sa mère est très souvent absente, No’ se lie d’amitié avec Jo’. Ce n’est que dans la partie de « l’après » que Jo’ quitte tout pour partir en quête des réponses qui le tourmentent, car il a toujours le fantôme du petit garçon qui est à ses trousses. Il souhaite comprendre pourquoi cette mère n’a pas pu accompagner son fils jusqu’à la fin de sa vie.
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« Les mères donnent la vie, tout ce qui arrive après est donc leur faute. »
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Durant tout le roman, tu t’attends à des explications sur les actes de la mère de No’ et bien évidemment, il faudra attendre jusqu’aux dernières pages pour le savoir. C’est même très rare chez moi que je ne me suis pas amusée à lire la fin avant de commencer le livre, car je ne pense pas que j’aurais prit autant de plaisir à le lire. En tout cas, j’ai plutôt un avis en demi teinte pour ce roman. J’ai trouvé « l’après » avec toute la quête aux réponses beaucoup trop longue et j’avais l’impression de ne pas distinguer le réel du fictif. La partie de « la déchirure » m’a quant à elle beaucoup toucher. Baptiste Beaulieu garde toujours un brin de magie et son écriture est en plus très poétique ce qui donne tout de même un rythme au récit. Il redonne également vie aux personnages et donne de l’espoir à ceux qui l’ont perdu depuis longtemps.
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« Y a des êtres, ils sont miraculeux. Une caresse. Un mot. Un sourire. Et c’est toute votre existence qui devient meilleure. »
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La fin de ce roman est remplit de révélations, belles mais aussi difficiles à accepter. « La ballade de l’enfant-gris » reste un très beau roman, qui te pousse à réfléchir sur les questions existentielles de l’humanité ou encore sur l’amour que tu peux donner à quelqu’un.
Editions Mazarine
416 pages – 18.00€
Disponible en librairie et sur Amazon depuis le 28/09/2016.
2 Comments
Ca fait un an que je veux le lire, il faut vraiment que je m’y mette vite !!
Depuis le temps il est certainement sortit en poche. Dès que tu l’auras lu, reviens me dire s’il t’a plu ou pas.